Russie : un nouveau missile nucléaire aux enjeux multiples

La Russie a annoncé, dimanche, avoir mené avec succès un test du missile de croisière à propulsion nucléaire 9M730 Bourevestnik, une arme que le président Vladimir Poutine qualifie de « création unique au monde ». Selon le ministère russe de la Défense, le missile a parcouru près de 14 000 kilomètres en 15 heures de vol, démontrant une autonomie inédite et une capacité de contournement des systèmes de défense antimissile existants.

S’exprimant à la télévision nationale, le président Poutine a salué « une prouesse technologique et stratégique sans équivalent », affirmant que ce missile dispose d’une précision exceptionnelle capable d’atteindre des cibles hautement protégées, quel que soit leur emplacement. « Le Bourevestnik est le symbole de la puissance scientifique et militaire russe », a-t-il déclaré.

Le Bourevestnik, dévoilé pour la première fois en 2018, suscite depuis plusieurs années l’inquiétude des puissances occidentales. Sa propulsion nucléaire lui permettrait une portée quasi illimitée, faisant de lui une arme difficile à intercepter. Les États-Unis et l’OTAN n’ont pas encore officiellement réagi à ce nouveau test, mais des experts militaires occidentaux redoutent une nouvelle escalade dans la course aux armements stratégiques.

Pour Moscou, il s’agit avant tout d’un message de dissuasion : la Russie entend maintenir sa supériorité technologique face aux pressions et sanctions occidentales.

« Le Bourevestnik confirme notre capacité à défendre la Russie, quelles que soient les menaces », a insisté Poutine, visiblement satisfait de ce succès technologique.