Semaine culturelle : Nataka II TCHAPO appelle à l’harmonie entre héritage et modernité

Dans son exposé pour le compte de la semaine culturelle au lycée de Kpinzindè dans la région éducative de la Kara ce 17 avril 2025, Nataka II TCHAPO, professeur de philosophie dudit lycée explore la relation entre l’élève et sa culture, en soulignant que celle-ci façonne profondément son identité, ses comportements et ses perspectives d’avenir. Transmise par la famille, l’école et la société, la culture constitue un ancrage essentiel pour l’élève, mais peut aussi être source de tension dans un monde globalisé.

Définie comme le mode de vie d’un peuple, la culture englobe les traditions, les langues, les valeurs et les productions symboliques d’une société. Elle est transmise essentiellement par l’éducation, comme l’ont montré des penseurs tels que Marcel Mauss ou Margaret Mead. En ce sens, elle constitue la mémoire vivante d’un peuple.

L’auteur insiste sur le rôle de la culture comme pilier identitaire, soulignant qu’elle forge chez l’élève des repères, un sentiment d’appartenance et une base pour l’ouverture à l’autre. L’enfant, initié très tôt à sa culture (par exemple à travers les rites comme l’Akpéma ou les contes traditionnels), s’inscrit dans une continuité historique et sociale qui renforce sa confiance en soi.

Cependant, la mondialisation et les exigences du système scolaire peuvent entraîner un choc des cultures, notamment chez les élèves issus de milieux pluriculturels. Ils doivent alors jongler entre traditions et modernité, entre normes familiales et aspirations personnelles, ce qui peut parfois provoquer un mal-être ou une crise identitaire.

Malgré cela, TCHAPO Nataka ll plaide pour une synthèse harmonieuse entre héritage culturel et modernité. Il encourage les jeunes à être des passeurs de tradition, en réinventant leur culture à travers des formes modernes (musique, mode, art), et à collaborer avec d’autres cultures pour enrichir la leur.

Nataka ll TCHAPO, professeur de philosophie au lycée Kpinzindè, Kara

L’école a, selon l’auteur de l’exposé, un rôle clé : intégrer les cultures locales dans les programmes, promouvoir des projets interculturels, et ainsi aider l’élève à devenir un citoyen enraciné mais ouvert. En cela, la culture n’est ni un musée figé, ni un folklore désuet, mais un chantier vivant, où se construisent les identités.

la culture doit être perçue non comme une cage, mais comme un foyer : elle enracine l’élève tout en lui donnant les ailes pour explorer d’autres horizons. À travers elle dit ce professeur de philosophie, l’élève peut se construire de manière équilibrée, entre singularité et universalité.

Pour rappel la semaine culturelle est un moment fort dans la vie scolaire. Elle offre aux élèves l’occasion de valoriser leur patrimoine culturel à travers des activités artistiques, traditionnelles et éducatives : danses, chants, théâtre, expositions, défilés en tenues traditionnelles, etc.

Au-delà de l’aspect festif, la semaine culturelle joue un rôle éducatif majeur. Elle permet à l’élève de mieux connaître ses racines, de développer un sentiment de fierté identitaire, et de s’ouvrir à d’autres cultures. C’est un espace d’expression où il découvre ses talents, renforce sa confiance en soi, et apprend à travailler en groupe.

Elle favorise aussi la transmission intergénérationnelle des savoirs et des traditions, tout en encourageant la créativité et l’innovation culturelle.