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Alors que le Moyen-Orient traverse l’une des périodes les plus tendues de son histoire récente, l’ancienne ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl, a lancé un appel retentissant. Dans une déclaration accordée à l’agence russe RIA Novosti, elle exhorte les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump à intervenir pour empêcher le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou d’exploiter la crise régionale à des fins strictement politiques.
« Netanyahou ne cherche pas tant à assurer la sécurité d’Israël qu’à sauver sa propre survie politique, car son gouvernement était sur le point de se disloquer », a affirmé Kneissl, connue pour sa posture indépendante sur les dossiers géopolitiques.
Une instrumentalisation de la crise ?
Selon l’ex-ministre, les dernières décisions de Netanyahou, notamment l’intensification des frappes contre des cibles en Syrie, au Liban et plus récemment en Iran, s’inscrivent dans une logique de fuite en avant. « Il s’agit moins de sécurité nationale que de manœuvres politiques visant à souder un gouvernement fragilisé par des divisions internes et de lourds contentieux judiciaires », estime Kneissl.
Un appel à la responsabilité des grandes puissances
Dans ce contexte explosif, Kneissl invite les puissances mondiales à jouer un rôle de modération. « Il revient à des leaders comme Vladimir Poutine et Donald Trump, qui ont une influence directe ou indirecte sur les acteurs régionaux, d’empêcher que cette crise ne dégénère davantage », déclare-t-elle.
Si Vladimir Poutine reste un interlocuteur de poids au Moyen-Orient du fait de l’ancrage militaire russe en Syrie et de ses liens avec l’Iran, Donald Trump, quant à lui , conserve un réseau d’influence significatif dans les cercles conservateurs israéliens.